sábado, 5 de abril de 2008

Brésil: menaces de mort contre le défenseur des droits humains et expert juridique Dr Daniel Ponte



Brésil: menaces de mort contre le défenseur des droits humains
et expert juridique Dr Daniel Ponte


Front Line est profondément préoccupée suite aux informations faisant état de menaces de mort contre le défenseur des droits humains, avocat et professeur, le Dr Daniel Ponte. C’est un expert juridique et médecin à l'Institut médico-légal (IMLAP) de Rio de Janeiro. Il fut le vice-directeur de l'IMLAP entre 2005 et 2006.

Informations complémentaires
Publié le 18/03/2008. Dr Daniel Ponte a été impliqué dans la dénonciation publique de pratiques de corruption à l'IMLAP. Il a signalé plusieurs cas de corruption et d'irrégularités dans le service de médecine légale, impliquant des employés, des policiers et des fonctionnaires de haut rang. Ces irrégularités comprennent des tarifications illégales pour la levée des corps; des conditions de travail anormales, ainsi que des pratiques frauduleuses liées aux appels d'offres publics, tant au niveau étatique que fédéral.

Dr Daniel Ponte a signalé ces irrégularités à la Commission des droits de l'homme de l'Assemblée législative de l'État de Rio de Janeiro ainsi qu’au Ministère public de l'Etat de Rio de Janeiro. Le Syndicat des médecins de Rio de Janeiro a dénoncé ces irrégularités à l'Ordre des Avocats du Brésil (OAB) et aux journalistes locaux, en juillet 2007. Et suite à cela le Dr Ponte a fait l'objet de menaces de mort.

Dr Daniel Ponte estime que sa vie est en danger imminent. Il a signalé des incidents au cours desquels il a été averti de plans visant à l'assassiner. En une occasion, un fonctionnaire du tribunal a dit que l'inspecteur de police Aristóteles Marques avait l’intention de se venger du Dr Ponte pour ses dénonciations de la corruption.

En décembre 2006, l'assistant de médecine légale, Dr Alexandre Várzea, a alerté Dr Ponte sur des menaces de mort. En une autre occasion, dans le bâtiment du Bureau du médiateur de la police, l'inspecteur de police Marques lui aurait déclaré "Vous pouvez rester cool. Ils vous ont dit que je vous attraperais, mais ceux que j’ai attrapé n’avaient pas idée de mes intentions, et j'en ai attrapé beaucoup". Le Dr Miriam Gonçalves, l’avocat du Dr Ponte, a été témoin de cette menace.

La quatrième fois, ce fut en janvier 2007: il a été informé par Alexandre Várzea que l'inspecteur de police Marques était dans un bar, à proximité de l'Institut médico-légal, avec un certain nombre d'officiers de police, parlant des plans de son assassinat. Alexandre Várzea a également signalé avoir entendu l'inspecteur de police dire que le Dr Ponte "sera bientôt froid sur une table de la morgue".

Alexandre Várzea, professeur de médecine légale a été tué, en août 2007, dans un prétendu accident de moto avant d’être en mesure de témoigner devant les autorités.

En outre, le commissaire Alexandre Neto, de la brigade Anti-enlèvement (DAS/RJ), qui a présenté une déclaration signée relative à la gravité de la situation, a été atteint de cinq balles le 2 septembre 2007, sept jours après la mort d'Alexandre Várzea. Il a survécu à cette tentative d'assassinat, mais a perdu un doigt de la main droite et craint que sa vie soit toujours en danger.

Front Line estime que le Dr Daniel Ponte a été ciblé en raison de ses activités légitimes de défense de droits humains, en particulier ses révélations - faites dans l'intérêt des employés et des patients - sur les irrégularités et les activités criminelles menées au sein de l’IMLAP. Front Line est extrêmement inquiète pour la sécurité et l'intégrité physique et psychologique du Dr Daniel Ponte, et craint qu'il ne soit en grand danger.

http://www.frontlinedefenders.org/fr/node/1212

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